18ème congrès de la CR/ Interview (1ère partie) Bernard Lannes, président: « Je suis un syndicaliste pragmatique »
Voici la première partie de l’interview accordée par Bernard Lannes quelques jours avant l’ouverture du 18ème congrès de la Coordination rurale. Les sujets évoqués : la sécheresse et les prix.
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Bernard Lannes (BL): « Ce n’est pas une fausse alerte si on regarde ce qui s’est passé. Nous avons eu extrêmement peur avec un printemps, parmi les plus secs et les plus chauds, qui a activé les récoltes.
Heureusement, la première partie de l’été a été humide. Elle a permis de compenser une partie des pertes de rendement qui ont tout de même atteint parfois 40 % dans le sud. Heureusement, la qualité au rendez-vous et les prix se tenant un peu ont atténué le problème. Mais depuis quinze jours, ils sont proches du coût de production.
Toutefois, les éleveurs dont l’exploitation est en système 100 % herbager, souffrent encore car ils n’ont pas pu refaire leurs réserves. Avec cet automne sans pluie, rien n’est encore réglé. »
Tnm : « Dans ces conditions, la réduction de l’enveloppe d’indemnisation du fonds de gestion des risques en agriculture est-elle justifiée, comme l’a prétendu Xavier Beulin, président de la Fnsea ? ».
BL : « Vous savez, je suis un syndicaliste pragmatique. Il faut arrêter de faire des coups de rabot un peu partout. Je pense que Xavier Beulin devrait faire comme on fait toujours, à savoir attendre puis voir si l’enveloppe n’est pas consommée ».
« Il y a des éleveurs qui ont rempli des dossiers calamités qui sont refusés dans le dispositif actuel car ils sont un trop diversifiés. C’est le cas dans l’Yonne : seuls 75 dossiers sur les 500 déposés sont éligibles. Dans les Directions départementales des territoires, si on applique à la lettre les critères fixés, on se rend compte que l’enveloppe ne sera pas consommée. Alors, on sera obligé de les assouplir pour que les agriculteurs soient plus nombreux à être indemnisés. »
Tnm : « Et Bruno Le Maire ? ».
BL: « Face au monde agricole, le ministre de l’Agriculture compatit en annonçant des crédits. Mais finalement, les agriculteurs sont déçus car ils voient bien qu’ils ne sont pas indemnisés et qu’ils ne récupèreront, au mieux, que 20 % de leurs pertes. »
Pour lire l’intégralité de l’interview de Bernard Lannes, cliquer ici. |
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